Journal de Narcisse
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Je rêve de toi, je rêve de moi.
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                Textes et inspirations du moment.

Mardi 15 mars :

Tout est devenu printemps, les oiseaux commencent à offrir des milliers de poèmes amoureux, le soleil semble heureux de pouvoir nous éclairer à nouveau. Moi, je reste seule au milieu d'un tas de changements qui ne signifient plus rien. Les gens aiment parler, comme ils aimaient avant, comme ils aimeront encore? et je me sens un peu perdue aujourd'hui, pour être franche, j'ai peur de me rendre compte que je ne suis qu'une looser, et si, c'était ça mon problème au final ? C'est vrai.. Je n'ai jamais gagné de prix, jamais brillé dans mes études, jamais je ne me suis montrée plus performante que les autres dans une discipline donnée, je me sens un peu faible au final, et puis je n'ai pas non plus d'amis. Beaucoup de personnes aiment dire "Il vaut mieux être dernier de sa classe mais heureux que premier et vouloir mettre fin à sa vie". Certes, mais le premier; lui au moins, meme sans amis, il a quelque chose, qu'en est il du dernier malheureux sans amis et sans rêves? Celui ci doit il chercher plus que la mort ou pourrir seulement à coups d'antidépresseurs? J'ai vraiment envie  de partir. Loin de mes peurs et de mauvais souvenirs. Etre une diva dans une grande maison près de Los Angeles avec une Porshe et pleins d'amis infidèles, juste pour une semaine. Le temps de croire que rêver ne sert pas à rien.

4/ 03
Ils hurlèrent à pleins poumons, ne sachant plus de quelle façon l'arreter. Simple, mais disconnant, le son se propageait, tandis que la course restait inachevée. Rechercher sa propre personne est une quête sans retour, même quand on croit s'avancer de la réponse on ne fait que s'en éloigner, et on se perd encore plus. On ne peut pas tout faire en une vie, on peut faire le maximum, frôler l'excellence et choisir sa vie, et même si on ne peux pas répondre à tout, on peut se donner l'illusion d'exister, de servir à quelque chose. Alors tu regardes une dernière fois ta carte d'identité, quelques lettres à la suite les unes des autres, et dans un songe, tu commences à croire en l'être humain. 

Mon dieu, je viens de remarquer... qu'on est vendredi 13, et pourtant rien n'a changé...je crois.
21/09

Le feutre noir gambadait dans mes mains tandis que la feuille restait blanche, je ne voulais pas d'inspiration, je voulais de la verité. Comment dessine-t-on la verité? J'ai commencé par un arbre remplis de fleurs tout droit sortit du jardin d'éden. C'était beau, mais j'ai effacé, est ce que la beauté pourrait representer le vrai ? J'ai recommencé, cette fois ci plus concentrée que jamais, j'ai dessiné des nuages blancs, d'autres noirs en haut, en bas une mer sans vague, sans émotion, sur les côtés d'obscures falaises effrayantes, et derrière de beaux oiseaux blancs resprésentant la pureté. Je m'étais représentée la verité par un dessin plus ou moins réussit, si la verité ressemblait à un 'enfer' terrestre, qu'en était-il donc du mensonge?
Je le voyais comme une trahison : des portes fermés et des volets noirs, comme un projet inacompli, écoeurant en somme : je voyais un arbre totalement décomposé et des corbeaux dans le ciel. C'était pire que la verité, mais dans les jardins, des enfants riaient, c'était vrai, le mensonge rend heureux parfois les âmes naîves, mais ne consumme-t-il pas l'adolescent et l'adulte qu'il deviendra? Avait-on le droit de mentir comme l'on frode? De dire la verité quand elle est horrible?
Narcissiquement, vôtre.

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